Tout comme les édifices et rues qui structurent le tissu urbain, l’eau sculpte le paysage. Cet élément, source d’inspiration pour l’architecture, est tantôt adulé tantôt considéré comme incontrôlable. 

Habiter sur l’eau est une poésie qui joue d’une donnée physique structurelle solide avec une étendue liquide  variable selon les saisons et situations. De part son caractère imprévisible, l’architecture doit s’adapter à elle en vue de créer une cohésion paysagère. 

 

L’attrait pour ce mode de vie peut être fascinant et mystérieux, parvenant même à être source de légende urbaine. Au fil des siècles, l’habitat flottant s’est développé à travers notre planète. L’usage de l’eau est liée à l’activité commerciale de la pêche et du transport de marchandises, mais aussi considéré comme une protection contre un régime politique, ou comme source de protestation. La manière et la raison pour laquelle on habite sur l’eau est changeante selon les époques. Aujourd’hui, pour quelle(s) raison(s) pouvons-nous décider de nous installer sur l’eau? S’agit-il d’une réponse aux changements climatiques? Par raisons culturelles? Ou par volonté de vivre autrement? 

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Les impacts violents des dérèglements climatiques se multiplient partout dans le monde.Le temps n’est plus à la prise de conscience, mais à l’action immédiate et profonde de tous les acteurs.

L’annonce de l’augmentation d’1,5° du GEIC bouleverserait nos sociétés et nos écosystèmes de manière profonde. Nous devrions faire face à la baisse de la qualité nutritionnelle des aliments et de la productivité agricole, aux vagues de chaleurs plus fréquentes et intenses, aux pénuries d’eau, à la hausse des inondations,  à la désertification et à l’extinction massive de la biodiversité. 

Cependant, nos modes de vies peuvent être paradoxales face à urgence planétaire. En effet, la logique du profit nous conduit à produire pour produire, à sans cesse rechercher la croissance. Aujourd’hui, nous visons à gaspiller des ressources irremplaçables, à rendre plus compliquée et onéreuse la satisfaction des besoins élémentaires et à rendre rare ce qui avait été gratuit jusque là comme l’air, le soleil, les forêts ou les mers. 

Face à cela, la croissance démographique est sans cesse en augmentation et la pénurie des logements se fait sentir. En novembre 2015, l’institut de recherche américain Climate Central estimait que 280 millions de personnes sont sous la menace de la montée des eaux. 

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Ce mémoire de recherche en architecture s’intéresse à une nouvelle manière de vivre sur l’eau face aux problématiques de notre époque.

 

Le choix de ce sujet s’apparente à mes nombreux voyages en voilier ou sur des terres déployant d’ingéniosité pour cohabiter avec l’eau. Ce travail de recherche n’est que la continuité des questions emmagasinées pendant mes années universitaires d’architecture. Il est pour moi un moyen de comprendre un sujet qui m’intéresse de plus en plus : construire sur et avec l’eau. 

 

C’est dans une logique de lier les impacts de notre ère et d’un renouvellement architectural que la problématique sur l’habitat flottant a émergé :  réponse sur l'eau: En tenant compte l’urgence climatique et les  problématiques du mode de vie contemporain, quelle serait la nouvelle manière d’habiter l’eau ?